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Histoire et patrimoine
La Croix Saint Ouen, sur les traces du passé...
Depuis les temps préhistoriques, le site de La Croix Saint Ouen, a été un lieu de peuplement sur la rive gauche de la rivière et dans la forêt. Les fouilles archéologiques ont révélé, entre autres, des traces d'une industrie lithique à la grévière de la Basse Queue, celles d'ateliers métallurgiques produisant des objets en bronze au Mont Chyprès. Une bourgade gallo-romaine, située au carrefour de voies fort anciennes, s'est édifiée en plusieurs lieux : au Bac, au Mont Chyprès, et en bordure de l'Oise à hauteur de Mercières aux Bois.
Au Haut Moyen Age, l'abbaye Sainte Croix a été fondée au VIIIème siècle. L'évocation à St Ouen, évêque de Rouen, n'aurait eu lieu qu'après 841, date du transfert de ses reliques, de Rouen dans le Soissonnais, sa terre d'origine. Le nom définitif du bourg aurait donc été attribué au Xème siècle, vers 950, date à partir de laquelle il apparaît dans les documents d'archives. La forêt eut un rôle vital pour la population, qui y trouve de la nourriture (baies, gibier), du bois pour cuire les aliments, des matériaux pour les maisons et les outils (bois, glaise), un lieu de pacage pour les troupeaux, un refuge en cas d'agression.
A la Révolution, la commune se vit attribuer le nom de Sylvie (de sylva, la forêt). Au XIXème siècle, l'exploitation du bois, prit un essor et fournit la matière première à une activité industrielle florissante et variée, au point que dans la première moitié du XXème siècle, la grande majorité de la population dépendait du travail du bois.
Parallèlement, les distractions, manifestations culturelles et sportives se développèrent, créant une forte tradition d'activités associatives qui marque encore la vie de la commune.
Les grèves de 1936 furent très suivies par les ouvriers du bois, qui entraient en usine dès l'âge de 12 ans et travaillaient jusqu'à 10h par jour. Lors de la Seconde Guerre mondiale, un mouvement de résistance très actif se constitua sous l'égide de militants dont certains furent emprisonnés ou déportés dans les camps d'extermination nazis, d'autres fusillés ou tués au combat...
Vers 1970, la plupart des usines de transformation du bois ont cessé leur activité. Depuis, la commune a pris de nouvelles orientations sur tous les plans.